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Il est capital d’informer les enfants sur les agressions sexuelles, qui existent. Qu'ils pourraient subir, de la part, dans la majorité des cas, d'une personne proche, issue du cercle de confiance de l'enfant.
Quelques pistes pour vous aider à réagir face à une agression sexuelle subie par un enfant. Aller à la rubrique Signaler un abus.
Avant d'aborder les violences sexuelles avec les enfants, il importe de parler de la sexualité et des aspects positifs qui l'entourent. Pour que l'enfant n'assimile pas la sexualité systématiquement à la violence sexuelle. Puis de parler des diverses formes de violence: physique, psychologique et sexuelle. Et seulement après, aborder les violences sexuelles.
§ Dre Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie. 2015.
En voici quelques extraits:
"-Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent êtes prévenus des dangers qu’ils courent et informés sur comment, et par qui, en être protégés. Mais il est essentiel de ne pas oublier que les enfants n’ont pas à être responsables de leur propre protection, c’est aux adultes de l’être.[...]Le plus tôt possible dès que l’enfant est en âge de parler, c’est possible dès la maternelle, et de façon répétée en adoptant ses propos à l’âge de l’enfant et aux risques qu’il peut courir."
-"Pour briser ce déni et cette loi du silence qui règnent sur les violences sexuelles, informer les enfants pour qu’ils puissent en parler plus facilement est très important mais ce n’est pas suffisant, il est nécessaire d’aller vers eux et de leur demander régulièrement s’ils ne subissent pas, ou n’ont pas subi de violences. "
-"Il est important que les enfants soient avertis qu’il existe des personnes qui agressent sexuellement les enfants, et que le plus souvent ce sont des personnes connues, des proches, des membres de la famille, et non des inconnus dans la rue. Les agresseurs profitent de la vulnérabilité des enfants, de leur méconnaissance et de leur incompréhension des actes sexuels, et de leur dépendance affective et de leur soumission à l’autorité, pour les tromper et les manipuler. Il est facile pour des agresseurs, surtout lorsqu’il s’agit de personnes proches auxquelles les enfants doivent obéissance ou avec lesquelles ils ont des liens affectifs et de confiance, de leur faire croire que les violences sexuelles qu’ils leur font subir sont des choses normales, méritées, que c’est pour leur bien, parce qu’on les aime, parce qu’on les considère comme de grandes personnes dignes d’être initiés, ou que c’est pour jouer, pour les éduquer, leur apprendre la vie, ou les punir… Il est donc essentiel que les enfants puissent identifier ce qui est normal et ce qui ne l’est pas, ce qui est interdit, ce qu’on n’a pas le droit de leur faire."
-"Le mieux est d’aborder les violences sexuelles dans le cadre plus général des violences, ce qui permettra de ne pas amalgamer violences sexuelles et sexualité, et d’éviter des confusions chez les enfants. Il faut éviter de l’aborder lors de questions que pose l’enfant sur la sexualité, par exemple « Comment on fait des bébés », et le faire à l’occasion de thèmes ou d’actualité sur les violences." Si on inscrit ces sessions en abordant les formes de violence, le message passerait donc mieux.
-"Il est utile de rappeler qu’il n’est pas traumatisant de parler de violences aux enfants, ce qui est traumatisant c’est de les subir, et que souvent les adultes appréhendent d’en parler et de poser la question, alors que les enfants le vivent bien et trouvent cela normal."
-"De leur dire qu’avant 15 ans, si un adulte ou un jeune de moins de 18 ans bien plus grand qu’eux, les touche dans un contexte sexualisé (attouchements sur des parties du corps intime ou des zones qui sont l’objet de comportement sexuels : les fesses, les cuisses, la poitrine, les zones génitales, l’anus, la bouche), veut regarder les zones sexuelles de l’enfant ou faire regarder ses zones sexuelles, a des comportements ou leur demande d’avoir des comportements sexualisés (masturbation, actes sexuels, ou regarder des situations sexuelles, des images ou des films pornographiques), c’est interdit et puni par la loi, cette personne n’a pas le droit de le faire, ce sont des violences, même si l’enfant n’a pas pu dire non ou s’opposer pour ne pas déplaire ou ne pas désobéir, même s’il à pensé être d’accord et le vouloir, il ne peut pas y avoir un consentement éclairé et libre, et c’est considéré comme bien plus grave si la personne a une autorité sur eux (parents, beaux-parents, enseignants, éducateurs, professionnels de la santé)..."
§ Dr Neerosh Mudaly a énoncé en 2013 qu’il était important d'avoir un vocabulaire élargi des organes sexuels, et que d’en parler, permettait aux enfants plus facilement de les nommer et de nommer un acte sexuel subi. Dre Salmona parle de "mots clairs, sans ambiguïté"
§ Clip vidéo du Conseil de l'Europe pour parler des abus sexuels aux enfants. 16 Novembre 2015. Version française.Version anglaise.
§ Le petit livre pour dire NON ! aux abus sexuels. (2005, réédité en 2015) de Delphine Saulière et Bernadette Després, avec la collaboration de Cyrulnik, Rufo, Gabel et Saulière. Bayard Jeunesse.
§ 1 Jour 1 Actu. Juillet 2015. Dossier: Pedophilie.Informer. Protéger.
§ Edition de l’express Junior du 2 Juillet 2015: Parler des agressions sexuelles aux enfants.
§ La nécessité de parler d’abus sexuels et de pédophilie aux enfants. Entretien d’Hélène Romano, Dr en Psychopathologie et experte auprès des tribunaux en France. 2015
§ Clip vidéo fait en Inde pour parler des abus sexuels aux enfants. 2014.
§ Mon corps c’est mon corps. Film de 43 minutes. 2014
§ Le Petit Quotidien. Parler des violences sexuelles aux enfants. Pour 3 groupes d'âge différents.
- Pour les 6-10 ans. 2015. Magazines Playbac.
-Pour les 10-14 ans. 2015. Magazine Playbac.
-Pour les adolescents. A partir de 13 ans. 2015. Magazine Playbac.
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